Les terreurs nocturnes sont-elles liées au Haut Potentiel ?

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Temps de lecture : 3 minutes

La semaine dernière, j’ai eu une (grosse) angoisse nocturne. Ça ne m’était pas arrivé depuis un bon bout de temps. Mais cette fois, j’ai fait tout mon possible pour analyser ce qu’il se passait et ne pas me laisser emporter par l’angoisse. Et depuis 10 jours, j’essaye de comprendre si ça peut être lié au HPI.

Voici ce que j’ai trouvé.

Thème : Les terreurs nocturnes sont-elles liées au Haut Potentiel ?

C’est parti pour l’email sympa de la semaine 💫

😴 Mon expérience récente

Ok, donc après moult investigations, voici ce que j’ai l’impression qu’il s’est passé.

Dans une nuit « normale », je passe de l’état d’éveil au sommeil plus ou moins rapidement.

Sommeil et surdoué

Et là, pour une raison que j’ignore, je ne me suis endormi et puis re-réveillé… mais pas totalement. Je suis resté coincé dans une sorte d’état au milieu : mi-réveil mi-sommeil. Pas vraiment réveillé mais pas vraiment endormi non plus.

Sommeil et surdoué

Et, pour une autre raison que j’ignore, cet espace vaseux est terrifiant. Je me réveillais en sursauts, paniqué, tout transpirant. Puis après m’être calmé je me rendormais… pour me re-réveiller terrifié quelques minutes plus tard. Le tout a duré plusieurs heures.

Sommeil et surdoué

👉🏻 Il m’a fallu plusieurs passages dodo – état vaseux pour comprendre que je n’étais pas vraiment réveillé mais dans cet état de flottement.

J’ai alors tenté de me réveiller une bonne fois pour toute pour recommencer le processus complet et m’endormir « normalement ». Ça a fonctionné après :

  • Quelques minutes passées sur le balcon pour prendre l’air frais
  • M’être mis de la crème hydratante (oui oui) pour me « reconnecter à mon corps ». Je me suis souvenu des conseils de Sabine qui disait que, quand ça partait en 🍒 là-haut, il fallait se re-centrer sur son corps. Eh bah ça a fonctionné. #MerciSabine
  • Quelques pages d’un livre
Sommeil et surdoué

🧐 Le sommeil des HPI est-il spécial ?

Le lendemain matin : c’est le début de l’enquête. Est-ce que les HPI dorment différemment ?

En farfouillant sur internet, on se rend compte que deux théories principales sortent :

  1. Le HP a un sommeil dégradé et donc a besoin de plus de sommeil pour être autant reposé
  2. Le HP a une hyper-efficacité intellectuelle qui se traduit aussi au niveau du sommeil. On dort mieux et plus vite. Donc on a besoin de moins de temps au lit pour être autant reposé.

Mais ces deux théories ne sont que ça : des théories. Quand on cherche à les valider scientifiquement ça coince. Pour le moment, personne n’a réussi a avoir de résultat significatif dans un sens comme dans l’autre. Certains scientifiques ont montré que les enfants précoces dormaient un peu plus. D’autres qu’ils dorment un peu moins. Dans tous les cas, c’est marginal. Et surtout, ça ne m’avance pas sur mes angoisses.

Mon enquête commence bien dis donc !

Et puis je suis tombé sur cette étude qui parle du lien entre créativité et insomnie. Les 2 chercheurs / psychologues néo-zélandais ont découvert que les enfants créatifs dorment moins bien que les autres (réveils intempestifs, insomnies, etc.).

Même si les résultats ne sont pas directement transposables chez les HP (car tous les HP ne sont pas créatifs), on tient quelque chose non ?

👻 Est-ce que le HPI dort moins bien ?

Ok, donc en gros les HP dorment autant que les autres (en durée), et il semble que la créativité pose des problèmes pour le sommeil.

Je décide de m’intéresser à la qualité du sommeil plutôt qu’à sa quantité.

Pour ça, je tombe sur ce qu’on appelle les parasomnies qui sont des troubles du sommeil qui arrivent pendant le sommeil. Ils comprennent :

  • Le somnambulisme : ça ne correspond pas à ce que j’ai, donc je laisse cette idée de côté
  • Les cauchemars : je n’ai pas non plus l’impression que ça corresponde, sauf si je fais des cauchemars dont je ne me souviens pas et qui me réveillent à chaque fois
  • Les terreurs nocturnes : ça ça me parle !

Et puis, selon James Webb, les enfants précoces sont plus sujets aux terreurs nocturnes (et au somnambulisme) que les autres. Je flaire la bonne piste.

Que nenni ! Quand j’en lis plus sur le sujet, je vois que ça parle d’enfants qui se réveillent en criant, en faisant de grands gestes et sans s’en souvenir le lendemain car ils ne sont pas vraiment réveillés (j’exagère à peine).

Je me reconnais dans le fait que le tout se passe en étant plus ou moins endormi, mais par contre je ne ressemble pas à l’Exorciste dans ces moments-là.

Bref, je creuse finalement la piste des cauchemars.

😱 Les HPI et les cauchemars

Deux théories expliqueraient les cauchemars chez les enfants zèbres.

(1) La première vient de l’idée que les enfants précoces sont en avance intellectuellement par rapport aux autres. Ils ont donc des peurs identiques à celles des enfants plus âgés (mort, rejet social, misère, maladie, etc.)… mais ils n’ont pas leur mâturité pour gérer tout ce stress. Ils comprennent des réalités effrayantes, mais ne sont pas en mesure de s’en protéger.

(2) La seconde viendrait de « l’hyperexcitabilité » (ça correspond en gros à ce qu’on appelle aujourd’hui l’hypersensibilité) : les EIP vivent leurs frayeurs plus intensément… y compris dans les rêves et cauchemars.

👉🏻 Bref, l’enfant précoce est confronté aux mêmes peurs que les autres, mais plus tôt et il réagit de manière différente. Il en souffre plus. Ça expliquerait une plus grande présence de cauchemars… du moins chez l’enfant.

Mais moi, je ne suis plus un enfant.

Comme vous le voyez, je n’ai pas réellement trouvé de solution à ma problématique.

Je me sens plus proche du principe d’une terreur nocturne, mais alors une petite terreur. Quoique les miennes durent plus longtemps que ce que je lis en ligne.

Ou alors s’agit-il de cauchemars à répétition pendant une même nuit ? Je n’en sais rien.

Si vous avez des idées, je suis preneur ! 👂🏻

À mardi prochain,

Paul