Les 9 sources d’échec de l’adulte zèbre

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Ecrit par Paul Dugué

Mis à jour le

Hello ! Aujourd’hui, on va parler des neuf difficultés principales que j’ai eu dans ma vie d’adulte zèbre.

Si vous êtes un haut potentiel, lisez bien cet article parce que je vais vous expliquer ce que j’ai fait pour les surmonter.

J’ai décidé de faire cette article parce que beaucoup de surdoués avec qui j’échange me parlent de leurs problèmes et ici j’ai souhaité rassembler toutes les réponses à ces questions.

Je m’appelle Paul, et mon haut potentiel a été diagnostiqué il y a plus de dix ans maintenant. Aujourd’hui, je partage ce que j’ai appris pour aider les nouveaux zèbres à s’accepter et à comprendre leur douance.

1. Ignorer son haut potentiel

Alors la première raison qui peut pousser à l’échec un zèbre, c’est tout simplement lorsque il n’est pas au courant de son potentiel. En fait, on vu qu’on a un fonctionnement atypique et complètement différent, il est primordial d’être au courant de sa douance pour mieux la vivre. Si on n’est pas au courant qu’on a une Ferrari dans le garage on va jamais l’utiliser. Dans mon cas par exemple ce n’est qu’après avoir été détecté que j’ai vraiment pu mettre de l’ordre dans toute ma vie.

2. Effet Pygmalion inversé

La seconde raison qui pousse à l’échec est ce que j’ai appelé l’inverse de l’effet pygmalion. Je ne sais pas vraiment si ça a un nom. En gros l’effet pygmalion pour ceux qui ne savent pas c’est l’idée que si l’on croit en notre propre réussite elle va arriver. C’est un peu une prophétie auto-réalisatrice. Ici, on est sur l’inverse de cet effet-là. Cela va être par exemple à l’école lorsqu’on essaye de se mettre au niveau des autres. On fait semblant ne pas connaître les réponses pour se fondre dans la masse en se disant que, peut-être, on finira par ne pas les connaître. Vous voyez l’idée ?

Moi ça a toujours été vrai à l’école et principalement au collège où c’était vraiment mal vu (ce n’était pas « stylé ») d’être un petit intello. On me disait toujours que j’étais une « boulette ». Alors « boulette » apparemment ça voulait dire intello. Et du coup je cachais mon envie d’être un bon élève, alors que j’adorais apprendre, j’adorais l’école. Mais il fallait cacher cette envie et cet amour pour l’apprentissage pour se faire des amis. Un peu triste quand même…

3. Pas de focus

Le point 3 c’est le fait que le haut potentiel est multi-potentiel. Du coup, il a beaucoup de mal à se concentrer sur quelque chose. On a tout le temps trop d’idées, trop de projets, c’est un feu d’artifice ! Merci la pensée arborescente. On part dans tous les sens mais au final on fait rien. On reste un peu bloqués. On a des projets en tête, mais au final on n’avance pas dessus.

Par exemple rien que pour ce blog Connect The Dots, vous n’avez pas idée du nombre de projets que j’ai. Mais je n’ai pas du tout le temps de faire ça. Je n’ai que 24 heures dans une journée comme tout le monde. Et à côté, en plus de ce blog-là, j’ai plein d’autres projets, plein d’envies de plein de choses que j’ai envie de faire. J’ai souvent l’impression que mes nouvelles idées et mais nouveaux projets arrivent plus vite que leur possible exécution. Au bout d’un moment ça bloque. Il y a un bouchon. J’ai trop de nouvelles idées qui arrivent.

Un conseil que j’ai à vous donner par rapport à ça, c’est vraiment d’apprendre à prioriser ce que vous faite. Il faut se donner une tâche prioritaire (maximum deux) et ne faire que des choses qui soutiennent cette idée. Par exemple dans le cas de ce blog (pour parler très honnêtement), ce qu’il faut faire pour moment (vu que je suis au tout début) est de le faire connaître. Il faut que je gagne du trafic. C’est pour cette raison que je fais plein d’articles et des vidéos. J’ai plein d’autres choses que j’ai envie de faire dessus, mais si elles rentrent pas dans une optique de gagner du trafic et de trouver mes lecteurs je ne les fais pas. Je les garde pour plus tard. Je les note, mais je ne le fais pas pour le moment.

Donc c’est vraiment cette idée de connaître son but, la direction dans laquelle on veut aller, et de se donner une ou deux tâches et de ne faire que celle-là.

Il y a un adage d’Erasme d’ailleurs sur ce sur ce thème c’est « celui qui court deux lièvres à la fois n’en prend aucun ». Si vous essayez de faire tout d’un coup vous ne réussirez rien. Même si vous êtes un zèbre, même si on aime penser qu’on va réussir. Non. Il faut se concentrer.

Celui qui court deux lièvres à la fois n’en prend aucun.
– Erasme

4. L’adulte surdoué recherche la perfection

Le quatrième point c’est le fait que le surdoué est toujours en recherche de la perfection. Je pense que ça vient de plusieurs raisons.

La première, c’est qu’on est des personnes hypersensibles, mais aussi hypersensibles à ce qui nous entoure et à la beauté et du coup plus ou moins la perfection. C’est à dire qu’on aime les choses quand elles sont belles, quand elles sont parfaites, quand elles sont bien faites. Et on est très sensibles à tous les petits détails.

En parallèle on recherche la perfection parce qu’on a très peur du regard des autres. « Logiquement », si on est parfaits, les autres n’ont rien à critiquer et ainsi on se sent mieux. C’est comme ça du moins que je l’interprète. Et le résultat de ça c’est qu’on est des personnes du coup de très stressées et on se met une grosse pression pour justement lutter contre le regard des autres. Mais aussi on reste complètement inactif parce que la perfection n’existe pas. On attend le bon moment pour lancer un projet ou faire quelque chose. Sauf que le bon moment il est toujours maintenant. Il n’y aura jamais de meilleur moment. Il faut se bouger un peu.

Personnellement j’ai vraiment eu beaucoup de mal avec ça. Je suis quelqu’un de très stressé (comme vous je pense !) et je remets toujours tout en question. C’est une vraie galère.

Malgré tout, voilà quelques conseils que j’ai trouvé. En réfléchissant sur ma peur du regard des autres, j’ai réalisé que les plus grandes critiques que j’avais sur moi venaient toujours de moi. C’est dans ma tête. Mon plus grand ennemi c’est moi. Personne ne m’a jamais dit des choses aussi méchantes que ce que je me suis dit moi-même envers moi-même. Rendez-vous compte qu’il n’y a personne qui a dit quelque chose comme ça sur vous (du moins je n’espère pas). Dans mon cas en tout cas j’étais vraiment moi-même le plus méchant envers moi. Ce n’était pas les autres. Du coup à partir de là je me suis dit « tais-toi Paulo, avance !« .

Et le deuxième point c’est le proverbe « fait est mieux que parfait« . Comme je l’ai dit, la perfection n’existe pas. C’est un combat sans fin. Finalement, on ne fait que repousser la deadline. Et in fine, on ne le fait pas. Mais il vaut mieux faire quelque chose qui est fait, qui est certes imparfait, plutôt que d’attendre et de ne pas faire la chose pour qu’elle soit parfaite. Dans mon cas par exemple ça a été très dur au début de poster mes vidéos ou certains articles. Je voulais faire des productions hollywoodiennes, mais ce n’était pas possible. Je n’ai pas le temps. Et puis je pense que le cœur du message est là. Alors c’est sûr qu’il pourrait être encore mieux fait différemment, mais l’un dans l’autre et ce qu’il ne vaut pas mieux le faire comme ça pour que j’ai le temps d’en faire plus ? Je ne sais pas. En tout cas, moi, j’ai pris le pari de me dire qu’il vaut mieux que je poste les vidéos plus simples. J’essaye d’y faire des petits schémas, des Powerpoint, pour rendre le tout un peu plus interactif. C’est le juste milieu que j’ai trouvé. Je pense que vous pouvez toujours trouver un juste milieu dans ce que vous faites.

5. La procrastination chez le zèbre

Cinquième point : la procrastination qui est vraiment très importante, très présente du moins, chez les hauts potentiels. C’est lié à mon avis (1) au fait qu’on recherche la perfection et que du coup on est inactifs, et aussi (2) au manque de focus. C’est à dire qu’on n’arrive pas à trouver une bonne idée, et quand on en trouve une on veut qu’elle soit parfaite, mais du coup on ne la fait pas parce qu’on attend qu’elle soit parfaite.

Et en parallèle de ça je pense que (3) les surdoués ont beaucoup de difficultés organisationnelles notamment parce qu’ils partent dans tous les sens. Je trouve qu’il y a très peu d’outils qui arrivent à refléter le fonctionnement de mon cerveau. J’ai essayé Evernote, j’ai essayé de m’envoyer des mails, j’ai essayé le gestionnaire de tâches du d’Apple… Je trouve qu’il n’y a rien qui arrive à me faire travailler de la manière dont je pense.

Malgré tout ça j’ai quand même peu de difficultés organisationnelles. Maintenant je travaille beaucoup avec Notion, je ne sais pas si vous connaissez. C’est vraiment top parce que c’est totalement modulable donc on fait ce qu’on veut. Mais même avant Notion j’ai toujours été très organisé, limite maniaque. Et c’est d’ailleurs pour ça je pense que je me suis orienté sur de l’organisation d’événements ou de la gestion de projets. J’adore vraiment gérer plein de choses en même temps les organiser et les rendre le plus claires possible et surtout prévoir les galères qui peuvent arriver. Ça j’adore, chacun son truc.

Mais malgré tout hors de la partie événementielle je ne procrastine quand même pas énormément – du moins beaucoup moins qu’avant. J’ai remarqué que lorsque je faisais les tâches et que je fonçais dessus, ça me libérait de l’espace de cerveau disponible. J’arrêtais de penser toujours au fait de me dire « Paul il faut que tu fasses ça, il faut que tu fasses ça, il faut que tu fasses ça« . En fait, en les faisant, ça me permet vraiment de penser à autre chose et de me libérer du cerveau – de l’espace dans le cerveau du moins. Et ça (cette sensation de me libérer des tâches et de ne pas y penser tout le temps) je trouve que c’est beaucoup plus agréable que le fait de me dire qu’il faut les faire en espérant les faire de manière parfaite.

6. Difficultés à arrêter de penser

Le sixième point qui rend la vie des zèbres difficile c’est la difficulté à arrêter de penser vous avez dû le remarquer votre cerveau pense 24h/24 et 7j/7. Cela peut être vraiment difficile à gérer. Moi, je l’ai subi pendant longtemps. Ce qui m’a permis de le gérer c’est qu’au lieu d’essayer d’arrêter de penser (ce qui est à mon avis impossible, et aussi c’est ce qui fait notre particularité et donc notre beauté), il vaut mieux arriver à la gérer. Contrôler notre pensée arborescente plutôt que de la stopper complètement. Et pour ça je me suis mis à la méditation. J’en faisais occasionnellement depuis plusieurs années, mais depuis début 2021 je me suis mis à en faire tous les jours (c’est ma bonne résolution de l’année).

Pour le coup, j’ai des résultats incroyables ! J’arrive de plus en plus à canaliser ma pensée dans les moments où je sens que je déborde, que je ne contrôle plus rien et que mon cerveau est en ébullition complète. J’ai parfois l’impression que j’arrive à sortir du flux de pensées pour le regarder. Ainsi, je prends du recul et ça me repose.

7. L’adulte zèbre à du mal à se détendre

Le septième point est la difficulté (ou les difficultés) pour le surdoué à se détendre. Alors je parle de détente physique comme de détente mentale ou morale. On est toujours à fond. Il faut qu’on soit occupé 100% notre journée, que chaque seconde soit utilisée. Et d’ailleurs attention au burnout ou à la dépression qui peuvent arriver plus vite qu’on ne le pense tout simplement parce qu’on ne connaît pas nos limites. On se dit qu’on peut toujours pousser, aller plus loin, et puis d’un coup on se prend un burn-out dans la tête et là ça ne va plus.

Avant, si j’avais une soirée sans rien de prévu j’y pensais toute la journée. Il fallait que je me trouve quelque chose à faire. Sur mon agenda, je me bloquais des créneaux. Il fallait qu’il soit rempli même si c’était pour noter des tâches qui ne m’occupaient pas vraiment. Juste le fait d’avoir la sensation d’être overbooké me plaisait. Je crois que j’en avais besoin.

Je me demande si cette quête d’une vie hyperactive n’est pas liée au fait que ça me permettait de m’occuper le cerveau et ne pas être seul à penser. Je ne sais pas trop. C’est une piste à étudier.

Aujourd’hui, je pense que le confinement qu’on subit depuis un an m’a fait beaucoup de bien. J’étais très stressé au début parce que je l’ai fait en chômage partiel à 100% du temps. Je n’avais plus de travail pour occuper mes journées, j’étais enfermé dans un petit studio parisien et j’ai vraiment paniqué les deux premières semaines. Maintenant je le vis plutôt bien et j’arrive à me dire que ce n’est pas grave de ralentir le rythme. Je sens que sur ce point-là, depuis un an, j’ai vraiment fait de gros progrès.

8. Troubles du sommeil et douance

Huitième point : les troubles du sommeil qui sont à mon avis liés aux deux points précédents. Vu qu’on pense tout le temps, même quand il faut s’endormir, et bien c’est très dur de s’endormir. En plus on est toujours à fond on a plein de projets. Je sais que si j’ai eu un projet hyper intéressant la journée et que je suis toute excité dessus, le soir je ne vais faire que penser à ça et ça va être impossible pour moi de dormir.

La solution que j’ai trouvée c’est (1) la méditation qui m’aide pas mal parce que j’arrive, quand j’ai les pensées vraiment trop envahissantes, à me canaliser.

Mais sinon (2) le soir j’ai vraiment un process, une suite d’actions, des habitudes de détente, sur les quelques heures avant d’aller dormir. Quand je lance ce mécanisme et ces habitudes successives, ce rituel, mon cerveau comprend qu’il faut aller se coucher. C’est ça un peu pour tout le monde mais chez moi c’est vraiment long. Je commence généralement mon petit cycle du sommeil vers 19h pour arriver à m’endormir vers 23h. Et si jamais je change mon emploi du temps, que je fais quelque chose d’autre, vous pouvez être sûr que là je vais vraiment galérer m’endormir.

Aussi, je suis très sensible au bruit. Il faut vraiment qu’il n’y ait aucun bruit (et ce n’est pas facile dans la vie parisienne !). Mon rêve ce serait de dormir dans un caisson insonorisé. Ça j’adorerais ! Quant à la lumière, je vois beaucoup de gens qui me disent qu’ils ont besoin d’être dans le noir total. Moi pas du tout. Enfin il ne faut pas qu’il y ait trop de lumière non plus, mais j’aime bien quand il y en a un peu. Comme ça, ça me permet de me repérer quand je me réveille la nuit. Sinon, si je me réveille et que je sais plus où je suis, je panique et je ne me rendors pas vraiment facilement.

Bref, ça c’est vraiment à vous de voir mais moi c’est ce que je fais : un peu de lumière, le minimum de bruit, et un petit rituel avant dormir de plusieurs heures.

9. L’hyper-empathie de l’adulte surdoué

Et enfin le neuvième et dernier point c’est l’hyper-empathie. Pas dans le côté émotionnel et sentimental, mais plutôt dans le sens où on voit où vont en venir les autres. C’est le propre du cerveau hypersensible.

Ça vous a certainement déjà fait ça quand vous discutez avec quelqu’un. Au bout de deux phrases vous savez déjà où il veut en venir et comment va se terminer la discussion. Vous avez toujours trois, quatre, cinq coups d’avance. Du coup on peut s’ennuyer en parlant avec des gens parce qu’il faut que ça avance. Il n’y a pas besoin de faire 40 phrases pour dire une idée, il faut synthétiser.

Enfin du coup moi c’est ce que ça me fait. Des fois j’ai des difficultés sociales avec ça parce que je finis toujours les phrases des autres. Quand ils mettent trop longtemps à expliquer un truc je leur dit d’accélérer. J’ai besoin que ça aille plus vite et que ça dépote. Je peux vite m’ennuyer quand je suis à table avec des amis ou que je vais dans une soirée. Très rapidement j’arrive à savoir comment ça va se passer. Je vois la fin, il n’y a plus de surprise, il n’y a plus d’excitation, je n’ai plus d’intérêt à être là quoi. Du coup j’attends la fin, et c’est très triste.

Mon conseil, c’est de toujours (quand je vois des amis par exemple) essayer de le faire via une activité qui est nouvelle. Je m’explique : je ne vais pas aller prendre un café chez quelqu’un parce que je sais comment ça se passe un café, je sais comment va terminer la discussion. Par contre on va aller faire une activité que je ne connais pas. Comme ça, je vais trouver de l’excitation dans cette nouvelle activité et ça ne va pas me gêner de discuter de choses que je vois un peu venir.

Je ne sais pas si c’est hyper clair, mais par exemple aller dans un restaurant où je connais le menu, même si j’adore la personne avec qui j’y suis, ne m’intéresse pas. Je préfère aller dans un restaurant qui est totalement nouveau et qui va me faire vivre une expérience nouvelle. Pourquoi ? Parce que je serai hyper-excité de cette nouvelle expérience et que finalement la discussion ira mieux.

Conclusion

Merci d’être resté jusqu’au bout. Pour aller plus loin je vous invite à télécharger mon ebook sur le haut potentiel intellectuel (ci-dessus) qui vous aidera à comprendre le fonctionnement de votre douance. Vous le trouverez juste en dessous.

J’en profite avant de nous quitter : j’ai parlé de ma méthode d’organisation et de méditation. Si jamais vous êtes intéressés par ces sujets n’hésitez pas à m’en faire part et je ferai une vidéo ou un article dessus (je ne sais pas encore). Pour le moment ce n’est pas prévu mais si ça vous intéresse dites le moi et je m’en charge. Voilà ! Bye.

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Hello ! Moi, c’est Paul. Je sors de longues années d’études en commerce international qui m’ont amené à quelques années d’expérience en management et événementiel et à la création d’une société. Ce que j’aime le plus, c’est expérimenter et tester de nouvelles choses, comprendre ce qu’il se passe. J'ai donc toujours été très curieux, je lis et j'apprends beaucoup. Afin de vous faire partager ma passion pour le développement personnel, j'ai décidé de créer Connect The Dots (CTD). Bonne lecture !