Si vous êtes surdoué et hypersensible, vous avez très certainement déjà ressenti cette envie d’être seul(e). C’est un besoin d’être seul(e) même ! Sauf que quand vous le dites à votre entourage, ils le prennent mal. Ils se sentent responsables. Parfois même, ils s’énervent et ne comprennent pas.
Résultat : moi j’étais encore plus tendu, et je voulais encore plus être seul. J’ai regroupé dans cette vidéo quelques éléments clés qui vous permettront de l’expliquer en douceur et en trois minutes.
Je m’appelle Paul, et mon haut potentiel a été détecté il y a plus de dix ans maintenant. Aujourd’hui je partage ce que j’ai appris sur mon blog Connect The Dots pour aider les petits nouveaux.
NB : cet article est la transcription de la vidéo ci-dessus
L’hyper-empathie
Avant de commencer, laissez-moi vous raconter une petite histoire. Je vous présente Marie. Marie est une éponge à sentiments.
Tous les jours, elle absorbe les sentiments de ses copines et du monde qui l’entoure. On appelle ça l’hyper-empathie et l’hypersensibilité. Ce sont deux qualités qu’ont les surdoués.
Et en même temps, elle analyse tout ce qu’elle ressent. Son cerveau mouline.
À force, Marie ne se sont pas bien. Elle est trop pleine de sentiments.
La seule solution c’est un bon essorage.
Eh bien les personnes surdouées… c’est un peu comme Marie. Elles ont un cerveau qui tourne 24h/24. Elles pensent à tout et analysent tout ce qui les entoure. En parallèle, ce cerveau est nourri en permanence par une hyper-stimulation au monde extérieur. Ce sont des personnes hypersensibles. Et elles aussi ont parfois besoin d’un essorage.
Le besoin de temps mort des hypersensibles
D’ailleurs, une récente étude scientifique a prouvé pour la première fois que, à charges émotionnelles égales, les hypersensibles mettaient beaucoup plus de temps à l’évacuer (cette charge émotionnelle). En fait, nos cerveaux ne se reposent pas.
Donc si parfois on a besoin de se retrouver seul et qu’on veut un temps mort, ce n’est pas parce qu’on ne vous aime pas, parce qu’on est énervé, ou encore parce qu’on s’invente des problèmes.
En fait, si on veut un temps mort, c’est parce qu’on a le cerveau plein. On est un peu en gueule de bois hypersensible. On a besoin de temps hors stimulation pour que notre cerveau digère tout ce qu’il a emmagasiné jusqu’à maintenant. Et c’est aussi pour pouvoir mieux se retrouver après. Là, on est plein. Il faut qu’on évacue un peu, et ensuite ça ira mieux.
Ce n’est pas vraiment comme une fatigue sportive. Ça se rapproche plutôt de la fatigue intellectuelle. Elle arrive dans pas mal d’occasions. Je me souviens surtout que, pour moi, ça arrivait et lors des vacances en famille ou à d’autres moments où l’emploi du temps n’était pas forcément optimisé pour mes besoins mais plutôt pour les besoins généraux du groupe et de tout le monde.
Quelques règles pour se protéger en tant qu’hypersensible
Globalement, si vous êtes dans des situations comme ça où ça peut arriver, voici quelques règles qui devraient vous permettre de vivre les moments avec un peu plus de sérénité.
Déjà, évitez les endroits trop peuplés, que ce soit des inconnus comme dans une manifestation ou de la famille dans un grand repas. Vraiment, le monde, c’est fatigant. En fait, notre cerveau s’active très fort lors des relations sociales. Du coup, il fatigue après.
Ensuite, évitez les endroits bruyants comme les bars, être tout devant dans des concerts, le bord de grandes routes ou des zones d’activité.
Faites attention également en nuits courtes. On est comme tout le monde, et le manque de sommeil ne fait vraiment pas avancer l’histoire.
Ce que vous devez absolument privilégier, c’est de faire des petits moments calmes réguliers. Ça peut être sur l’heure de la sieste. Soit vous allez carrément faire une sieste, soit juste vous prenez une demi-heure à une heure où vous vous retrouvez un peu seul(e) pour bouquiner, prendra un bain, faire ce que vous voulez. Il faut ouvrir régulièrement le couvercle de la cocotte-minute avant qu’elle n’explose.
Et enfin, faites des balades en nature. Pour moi c’est vraiment le top : les balades en forêt, à la rivière. Les choses comme ça j’adore ! Et ça me fait vraiment du bien.
Merci à tous d’être restés jusqu’au bout. Si vous avez encore trois minutes et que le sujet vous intéresse, je vous invite à lire mon article qui vous expliquera les grandes bases du fonctionnement des personnes à haut potentiel intellectuel en trois minutes. À la prochaine !